Augmentation mammaire prépectorale (devant le muscle)

L’augmentation mammaire devant le muscle est synonyme d’augmentation pré-pectorale (ou rétroglandulaire). Elle présente des avantages et des inconvénients que nous présentons dans cet article.

Avantages d'une augmentation mammaire prépectorale

Cette position semble la plus logique pour un implant mammaire répondant au mieux à l’adéquation parenchyme-implant. Cette adéquation présente deux avantages (1, 2):

  • L’implant mammaire bouge plus naturellement avec le sein.
  • Le redrapage cutanéo-glandulaire est maximal autorisant un meilleur contrôle de la ptose mammaire à court terme. Nous reverrons dans un autre article que l’augmentation mammaire sur loge dual plane présente les mêmes avantages qu’une augmentation mammaire devant le muscle.
  • Les suites sont moins douloureuses et autorisent un retour à une activité normale plus rapidement.

Inconvénients d'une augmentation mammaire prépectorale

La couverture des bords supérieur et médial de l’implant est moindre qu’en position rétropectorale, ce qui peut entrainer chez des femmes minces des vagues dans le décolleté. De même, les contours de la prothèse sont visibles lorsque l’épaisseur des parties molles est faible. Ainsi, l’augmentation mammaire devant le muscle (rétroglandulaire ou prépectorale) ne doit pas être utilisée sur femmes minces dont l’épaisseur des parties molles est faible et avec un choix de prothèse mammaire de gros volume.

Elle favorise davantage la ptose mammaire à moyen et long terme, par rapport à une augmentation rétropectorale (derrière le muscle).

Il existe un risque supérieur de laminage tissulaire secondaire (amincissement progressif de la qualité de couverture du sein) avec un risque supérieur de vagues et de prothèses mammaires palpables à distance de l’augmentation mammaire (3)

Le taux de coque après augmentation mammaire serait plus important (4), bien que cette notion soit discutable.

Meilleure indication d'une augmentation mammaire « devant le muscle »

La meilleure indication d’une augmentation mammaire prépectorale (devant le muscle) est pour le docteur Victor Médard de Chardon, un contexte tissulaire du sein suffisant pour masquer la prothèse mammaire, la présence d’une petite ptose mammaire (grade I) (ce qui permet un bon redrapage cutanéoglandulaire) et l’utilisation de prothèses mammaires de faible volume.

Références

Extrait de la Thèse de Doctorat du Docteur Victor Médard de Chardon sur l’augmentation mammaire par prothèses mammaires, soutenue à Nice, Faculté de Médecine.

  1. Cornette de Saint Cyr, B., Delmar, H., Aharoni, C. [Approach to augmentation mammaplasty]. Ann Chir Plast Esthet50: 451-462, 2005.
  2. Tebbetts, J. B. Dual plane breast augmentation: optimizing implant-soft-tissue relationships in a wide range of breast types. Plast Reconstr Surg 107: 1255-1272, 2001.
  3. Tebbetts, J. B. A system for breast implant selection based on patient tissue characteristics and implant-soft tissue dynamics. Plast Reconstr Surg 109: 1396-1409; discussion 1410-1395, 2002.
  4. Biggs, T. M., Yarish, R. S. Augmentation mammaplasty: a comparative analysis. Plast Reconstr Surg 85: 368-372, 1990.
  5. Hidalgo, D. A. Breast augmentation: choosing the optimal incision, implant, and pocket plane. Plast Reconstr Surg105: 2202-2216; discussion 2217-2208, 2000.